Fidèle à moi, infidèle aux autres.

Et si la discipline, en réalité, nous éloignait plus qu’elle ne nous rapproche ?

En semaine, avec un ami, alors qu’on était sur le trajet pour le boulot on a parlé de discipline. L’impact dans nos vies et dans nos relations. 

Faut-il vivre pour sa discipline, ou mettre la discipline au service de sa vie ?

Parce qu’on a de plus en plus dans notre entourage des personnes disciplinées. Du moins qui se présentent comme tel. 

Et on a l’impression que ça produit des résultats : sur le plan financier et même organisationnel. C’est impressionnant. 

Mais vrai vrai, est-ce que ça rend heureux ?

Parce qu’être discipliné, c’est choisir une certaine pression, une certaine exigence, répétée chaque jour. Et parfois, ce choix te met à part. 

Tu veux te lever plus tôt, boire moins ou plus du tout, travailler plus.

Tu veux structurer ta vie, mettre du cadre là où d’autres cherchent du relâchement.

Et petit à petit, tu réalises que tu ne vis plus au même rythme que les autres.

Ceux qui t’entourent ne comprennent plus vraiment tes choix.

Tu deviens “celui qui ne sort plus”, “celui qui dit non”, “celui qui ne décroche pas”.

Alors tu te poses la question :

À une époque où la santé mentale est une épidémie et discipline vantée comme solution universelle. 

Est-ce qu’être discipliné, c’est aussi accepter une forme de solitude ?

Et plus profondément encore :

Est-ce qu’il faut être entouré de personnes aussi disciplinées pour que ta rigueur ait un sens ?

Au final, la discipline n’est pas seulement un combat contre soi.

C’est un vrai défi relationnel.

Faut-il s’éloigner de ses amis d’enfance, de ses gars sûrs, pour rester fidèle à sa rigueur intérieure ?

Mon avis : c’est le genre de choix qu’on fait seul, parce qu’on gère aussi le retour et les fruits seuls. 

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