J’ai perdu le contrôle à cause de mes propres publications
La semaine dernière, sans m’en rendre compte, je suis devenu accro à quelque chose que moi même j’ai créé : mes notifications.
Je n’attendais plus que ça : un like, un commentaire, un emoji.
Comme si chaque minute, j’entendais une voix, un appel silencieux qui me disait :
« Va voir, peut-être qu’il y a une nouvelle réaction sur ta publication. »
Je n’arrivais plus à me concentrer. J’avais une seule envie aller vérifier mon téléphone.
J’étais piégé par la dopamine.
La dopamine est une molécule chimique produite par le cerveau.
On l’appelle aussi neurotransmetteur parce qu’elle aide les neurones à communiquer entre eux.
Mais c’est surtout une substance qui joue un rôle clé dans ce que les scientifiques appellent le système de récompense du cerveau.
En gros, ton cerveau libère de la dopamine chaque fois que tu fais quelque chose qui te procure du plaisir ou de la satisfaction.
Par exemple, quand :
- tu manges, tu ris = dopamine
- tu reçois un like, un commentaire sur Facebook = dopamine
- tu termines une tâche = dopamine
Ton cerveau enregistre ces actions comme « bonnes ».
Résultat : il t’invite à recommencer. Encore et encore.
Dans notre monde ultra-connecté,la dopamine est sur-sollicitée.
C’est exactement ce dont parle Bruno Patino dans son livre La Civilisation du poisson rouge.
Il dénonce la guerre silencieuse que les écrans livrent à notre attention. Il parle des GAFAM, de la dopamine, des algorithmes conçus pour nous rendre accros. Et il appelle à la vigilance.
Quand j’ai fini ce livre, je me suis dit :
« Moi, ça va. Je suis quand même averti. Je sais comment ça marche. »
Et pourtant, je suis quand même tombé dans ce piège.
La vérité c’est que la dopamine n’est ni bonne ni mauvaise. Tout dépend du contexte dans lequel elle est activée qui pose problème.
Et sur Internet, la recherche de récompense immédiate — par les likes, le scroll — peut conduire à :
• des troubles de l’attention
• une intolérance à l’effort cognitif
Heureusement pour moi, j’ai très vite été rappelé par la réalité. Et j’ai repris le contrôle.
L’addiction aux réseaux sociaux, n’est pas uniquement une affaire de jeunes ou de personnes non avertis. Même les adultes sont concernés.
Moi je croyais être plus fort que l’algorithme, je croyais que je « maîtrisais » mais j’ai appris à mes dépens à quel point on peut être faible face aux géants des GAFAM qui sont prêt à tout pour nous voler nôtre attention.