Le plus grand piège de la jeunesse ? Te faire croire que tu as le temps.
La jeunesse est une période critique où les choix qu’on y fait peuvent créer ou ruiner un avenir.
Ce week-end, j’étais à un anniversaire. Un jour spécial, pour un être cher. On a lancé les hostilités vers 16h, ambiance posée, commentaires et souvenirs. Mais vers 20h, le gar n’était plus dans le « djoka ».
une seule chose me trottait en tête : couper la musique, me poser et préparer ma journée du lendemain. Au final je me suis couché après 22h ce qui a bousculé la petite routine que j’essaye à mette en place. Rien de bien grave juste une autre petite leçon d’organisation et d’anticipation à en tirer 😅. Mais ça m’a fait réfléchir.
À une époque, on m’appelait “Monsieur Soirée”. Je pouvais enchaîner les nuits blanches sur nuit blanche. Aujourd’hui je me demande où est passée cette énergie.
Et la vérité, c’est que l’énergie est toujours là. Mais elle ne répond plus aux mêmes appels. Elle ne s’active plus pour les mêmes raisons.
Même si la jeunesse est une période où l’on fait la fête, où l’on explore, où l’on vit à fond, c’est aussi le moment de poser des fondations solides. Des repères. Une structure. Une direction. Car c’est dans ces années qu’on fait souvent des choix silencieux… mais profondément déterminants.
Tous les jours, on voit défiler sur les réseaux les vidéos d’une jeunesse camerounaise qui danse, qui rit, qui s’affiche, comme si la vie n’était qu’une suite de soirées sans lendemain.
Et nous, adultes, qu’est ce qu’on fait ? On regarde. On like. On commente. Mais on n’encadre pas. On ne pose presqu’aucune limite. Par peur d’avoir l’air vieux. Par fatigue. Ou pire : par résignation.
Mais il faudra bien que quelqu’un ait le courage d’arrêter la musique à un moment ou un autre. De regarder cette jeunesse droit dans les yeux et de lui tout simplement la vérité.
Parce qu’en vrai, beaucoup d’entre eux sont inconscients. Alors oui : si cette jeunesse dérive, ce n’est pas juste leur faute. C’est aussi la nôtre.
Parce que ce qu’on ne prépare pas en amont, la vie finit toujours par nous le rappeler. Parfois brutalement. Parfois trop tard.
Raoul Mbe, 31.03.2025